Le Big Data est plus qu’un concept à la mode, y compris dans la maintenance. S’il a pendant des années été encensé par les entreprises de la tech et les amateurs, l’agrégation de données en masse révolutionne aujourd’hui la technologie, sa conception et son déploiement.
Le concept a fait sa place dans les secteurs de l’électricité, des circuits intégrés ou de la fabrication et a influencé nos manières de concevoir, nos relations aux autres, nos façons de jouer et bien plus encore.
Cet article est l’occasion de constater que le Big Data est sur le point de révolutionner les prochaines technologies, qu’il évolue et que, comme on nous l’a toujours annoncé, il présente des avantages bien réels.
Redynamiser sa maintenance industrielle grâce au Big Data
Prenons pour commencer le champ d’application le plus évident : les usines.
L’un des éléments essentiels de tout procédé de fabrication consiste à s’assurer que les machines et composants sont en excellent état, ce qui implique inexorablement que la maintenance représente une part importante du budget industriel total. Par conséquent, tous les moyens sont bons pour réduire ces coûts même si, jusqu’à récemment, il existait peu de solutions en ce sens.
Le Big Data constitue une bonne opportunité pour y remédier, surtout s’il est couplé à des logiciels de GMAO (solutions de gestion de la maintenance assistée par ordinateur). Ceux-ci permettent aux directeurs d’usines de s’appuyer sur des systèmes automatisés et centrés sur la data pour suivre l’état des machines, voire mettre en place une maintenance prédictive.
Grâce à eux, il devient possible de détecter les dysfonctionnements bien avant qu’ils n’aient de conséquences et de programmer la maintenance avec un degré de précision assez inédit. Ces logiciels ont d’autres avantages sans précédent, puisqu’ils donnent la possibilité aux équipes d’échanger des informations sur les fournisseurs, les bonnes pratiques de maintenance ou encore les méthodes d’organisation. En somme, le Big Data pourrait bien révolutionner notre manière de produire, avec pour conséquence de booster les bénéfices des entreprises.
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Comment faire coexister VPN et systèmes de données
Le Big Data a des conséquences indéniables sur notre manière de nous protéger face aux menaces numériques, ce qui n’a finalement rien de surprenant. Nous sommes par exemple nombreux à utiliser des antivirus et autres antimalwares qui agrègent des données utilisateurs du monde entier, nous permettant ainsi de prendre fondamentalement conscience de ces menaces et de les identifier lorsqu’elles apparaissent.
Cependant, et même si les implications sont similaires, le rôle du Big Data en matière de technologie VPN est bien moins connu. Ces deux éléments ne sont d’ailleurs pas des alliés naturels. Beaucoup utilisent des VPN pour empêcher des tiers de les identifier et de suivre leurs mouvements en ligne, ce qui limite la récupération potentielle de données sur nos habitudes de navigation, un pan conséquent du marché de la data.
Dans ces conditions, quelle serait la solution ? Il n’est pas facile de répondre à cette question, mais les éditeurs de VPN eux-mêmes ont autant intérêt à promouvoir le Big Data qu’à garantir l’anonymat des internautes. Ils peuvent s’appuyer sur des analyses de données pour préserver leurs périmètres d’action, gérer les flux de données et vendre leurs services. Les opérateurs eux-mêmes le reconnaissent : autoriser, à un certain degré, la récupération de données peut être très bénéfique à la société en général.
On pourrait donc imaginer un compromis qui impliquerait que certains VPN avancés permettent à leurs clients de choisir entre différents niveaux de protection de leurs données (autorisant ainsi un certain degré de récupération), tandis que d’autres ne laisseraient aucune place à la collecte de données. Dans tous les cas, on peut être certains que ces mêmes VPN utiliseront de plus en plus le Big Data pour améliorer leur chiffrement, l’acheminement du serveur et l’authentification.
À la poursuite d’une révolution du secteur médical
Si l’on se penche à présent sur une partie bien différente de notre économie, le Big Data a un impact considérable sur la façon d’effectuer les soins. Ces bouleversements entraînent des changements dans les technologies utilisées par les fabricants de médicaments et les professionnels de santé.
La collecte massive de données, par exemple, a permis aux chercheurs en génétique de récupérer d’énormes quantités de séquences génomiques. Grâce aux millions d’entrées obtenues auprès de sujets du monde entier, ces chercheurs ont pu innover en termes d’interventions médicales individualisées. Couplées à l’IA (intelligence artificielle) et aux outils bio-informatiques, les données récoltées révolutionnent nos façons de créer de nouveaux traitements.
Il en va de même pour le suivi des patients. En surveillant chaque sujet, les chercheurs peuvent obtenir des informations exhaustives sur les origines des maladies, sur l’utilisation que font les patients des médicaments et sur la meilleure manière de les traiter. Ces dernières années, les nouvelles formes de capteurs et d’applications qui ont vu le jour ont permis d’améliorer significativement les connaissances des professionnels du secteur.
Logistique : connecter un point A à un point B grâce à la Data
Avec l’avènement du Big Data, le secteur du transport de marchandises connaît lui aussi de profondes transformations et explore de nouvelles manières de gagner en efficacité.
Dans le domaine de la logistique, c’est l’analyse des données qui a pu être améliorée. Grâce aux outils d’analyse de pointe utilisés par le secteur, les fabricants modélisent les flux de ressources avec précision. Ils peuvent identifier les goulots d’étranglement présents sur leurs chaînes de production, comprendre où ils perdent de l’argent, etc.
Les compagnies maritimes et de transport routier utilisent le Big Data pour s’assurer que chaque camion ou bateau parte avec le chargement optimal, économiser du carburant, éviter les dépenses trop importantes de maintenance et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les capteurs, reliés à l’internet des objets (IoT – Internet of Things), envoient des données en temps réel sur les niveaux de carburant, la performance des moteurs, l’état de la coque d’un bateau : autant de métriques qui permettent d’éviter les accidents, qui assurent aux véhicules une certaine longévité et sont essentielles pour limiter les dépenses en logistique.
Ces avantages se ressentent aussi côté consommateurs. Les compagnies de livraison, par exemple, s’appuient sur ces données pour optimiser le “dernier kilomètre” et s’assurent que les véhicules sont disponibles dès que nécessaire. Les entreprises peuvent utiliser les flux de données provenant du personnel chargé des livraisons, afin de comprendre comment leur temps est utilisé pour éventuellement leur fournir des conseils sur les endroits où se garer, les rues accessibles ou non, les temps de pause et les itinéraires. Dans ce contexte, la plus grande avancée concerne probablement l’optimisation de ces derniers, ce qui aiderait à réduire le stress ressenti par les livreurs et à proposer un meilleur service aux clients.
Les mouvements de personnes et de ressources se font de plus en plus rapides, efficaces et optimisés. L’impact du Big Data y est pour beaucoup, et ce n’est qu’un début.