Mobility Work lance une toute nouvelle série qui met à l’honneur les métiers de la maintenance et ses parcours parfois atypiques.
Pour ce deuxième épisode, c’est Frédéric Lefresne, ingénieur méthode maintenance, qui nous en dit un peu plus sur sa formation et qui nous explique pourquoi il est selon lui nécessaire de dépoussiérer l’image de la maintenance industrielle.
Mobility Work : Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire puis professionnel ?
Frédéric Lefresne : Au vu de mon intérêt pour l’électricité et l’automatisme industriel, j’ai d’abord choisi un BAC Sciences et technologies industrielles Génie Électrotechnique, que j’ai obtenu en 2006, avant d’opter pour un BTS Maintenance Industrielle. J’y ai découvert les différents outils utilisés dans la gestion d’un service de maintenance, les méthodes de diagnostic de panne et de dépannage, les différentes normes de sécurité… Ma formation, ainsi que mes deux stages effectués au sein de la société H2M technologies (fabricant de solutions de conditionnement pour les industries pharmaceutiques et agro-alimentaires), m’ont permis de mettre concrètement en place les outils que j’avais étudiés.
Suite à mon BTS, j’ai intégré l’Institut Catholique des Arts et Métiers (ICAM – Site de Bretagne) à Vannes pour devenir ingénieur méthode maintenance. J’ai choisi la voie de l’apprentissage pour avoir un pied dans le monde industriel pendant mes études. J’ai réalisé ces trois années chez Cooper Standard Automotive (équipementier automobile spécialisé dans l’étanchéité automobile) dans le service Production en tant qu’ingénieur Amélioration Continue. J’ai travaillé sur différents sujets de production, en partenariat avec les services Qualité, R&D et maintenance.
Quels sont, selon vous, les points forts et les faiblesses de ce BTS ?
Lors de ma formation, j’ai eu la chance de pouvoir me familiariser avec différentes technologies (pneumatique, électrique, DAO…) et différents métiers de l’industrie (technicien de maintenance, planificateur, amélioration continue, automaticien, dessinateur industriel, hygiène sécurité…). Cela m’a permis d’avoir une vision générale de l’industrie.
La difficulté est qu’il n’est pas souvent évident d’appliquer cette théorie dans le monde réel par la suite et que certaines notions acquises lors de ce cursus peuvent paraître inutiles. Mais cela fait partie d’un socle de connaissances qui ne demande qu’à être modelé lors de futures expériences professionnelles.
Comment expliquez-vous que les jeunes soient de moins en moins attirés par cette filière ?
Il est vrai que la maintenance n’a pas une image très reluisante. On s’imagine souvent un technicien, le visage couvert de graisse, réalisant des vidanges toute la journée le tout dans une atmosphère poussiéreuse. Si cela fait certes partie intégrante du travail de maintenance, énormément d’autres interventions méritent d’être mises en lumière. Mobility Work est l’outil parfait puisque l’application permet de renvoyer une image bien plus moderne et positive de la maintenance que celle dont elle est victime aujourd’hui.
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Pourquoi avez-vous choisi de faire une école d’ingénieur après votre BTS Maintenance Industrielle ?
Intégrer l’ICAM, en plus de constituer une expérience humainement très enrichissante, m’a permis d’étendre mes connaissances du milieu industriel. Grâce à l’apprentissage et à mes différentes expériences (notamment un stage en tant que technicien qualité dans une entreprise irlandaise d’injonction caoutchouc ainsi que des missions sociales ou industrielles), j’ai pu directement mettre en pratique ce que j’étudiais et en apprendre davantage sur moi-même.
Avez-vous remarqué une différence de niveau notoire entre ces deux types de formation ?
Oui, surtout d’un point de vue théorique puisque les outils mathématiques ne sont presque pas étudiés en BTS alors qu’ils sont incontournables dans la plupart des matières techniques. A contrario, le fait d’avoir un BTS permet de déjà avoir un pied dans le monde industriel. C’est grâce à une telle formation qu’on apprend à mettre en pratique, en milieu professionnel, les connaissances théoriques acquises.
Qu’en est-il de l’approche du milieu de la maintenance en école d’ingénieur ?
Les unités d’enseignement de maintenance y sont très peu développées : seulement dix créneaux de deux heures. Il faut reconnaître que ça reste très peu, alors que c’est un service très important dans une usine de production. J’avouerais que ce n’est pas là que j’ai acquis mes connaissances sur ce sujet.
Quel dernier conseil adresseriez-vous à ceux qui envisageraient de réaliser des études de maintenance ?
La maintenance est une branche qui recrute. Chassez de votre esprit l’idée préconçue que vous vous faites peut-être des techniciens : des travailleurs au visage noirci par la graisse, prêts à descendre dans la mine ! Il existe toute une multitude de métiers, depuis l’automatisme jusqu’aux contrôles non destructifs en passant par les normes sécurité… Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Merci à M. Lefresne, ingénieur méthode maintenance, pour son témoignage. Pour être alertés de notre prochain article dédié aux métiers de la maintenance, suivez nous sur nos réseaux sociaux ! LinkedIn, Facebook et Twitter.
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