Alors que les économies mondiales vacillent et que les usines sont le plus souvent à l’arrêt ou doivent faire face à des périodes de reprise bancale de leur activité, le moment est venu d’aborder la question de l’utilité de la maintenance face à la crise sanitaire. À cette occasion, nous avons échangé avec Frédéric Guinot, PDG de Farinia Group. Découvrez son témoignage !
Gérer sa maintenance en période de crise sanitaire
« Mobility Work : Bonjour M. Guinot, et merci d’avoir accepté notre invitation. J’ai une première question à vous poser, un peu générale mais néanmoins importante : comment allez-vous et comment l’entreprise Farinia vit-elle cette période inédite ?
Frédéric Guinot : Vous savez que Farinia est une ligne qui contrôle essentiellement des sociétés de production de biens industriels : nous sommes donc à l’arrêt depuis plus de trois semaines. Cela a été très dur pour tout le monde, ça nous oblige à vraiment revisiter tout ce qu’on fait. Nous avons surtout exploré le travail à distance et l’automatisation, entre autres, ces derniers temps, et c’est assez intéressant.
On se rend compte que cette crise sanitaire a des conséquences sans précédent sur le secteur industriel. Certaines entreprises sont contraintes de réduire leur activité, d’autres au contraire doivent accroître leur production : quel regard portez-vous sur cette situation ?
La première chose qu’on a fait en milieu industriel c’est préparer la reprise, puisque c’est bien entendu extrêmement pénible pour tout le monde de rester à l’arrêt. Nous avons beaucoup travaillé pour préparer le redémarrage avec les masques, les protections, la distanciation…
On a surtout profité de cette crise pour travailler avec les équipes de maintenance, qui se sont concentrées sur deux choses : elles en ont d’abord profité pour revoir leurs plans de maintenance en fonction des programmes de production que l’on aura dans les quelques mois qui viennent.
La GMAO Mobility Work permet aux opérateurs et techniciens d’être autonomes : calendrier, checklists, création de tâches, plans de maintenance, notifications pour chaque nouvelle activité…
Dans un second temps, elles ont pu revisiter tous les outils qui permettent de piloter la maintenance, entre autres Mobility Work, un logiciel qui a fait beaucoup de progrès ces derniers temps et dans lequel il y a beaucoup de nouvelles fonctionnalités. Donc ça a permis à toutes les équipes de maintenance du groupe Farinia d’approfondir la connaissance des outils fournis par la GMAO.
Dans ce contexte de crise, on se rend finalement compte que la maintenance joue un rôle important, alors qu’elle a très souvent été sous-estimée. Pensez-vous que cette période va faire changer le regard qu’on porte sur elle ?
Effectivement, traditionnellement les équipes de maintenance sont dans l’ombre, on ne les voit pas. Pour prendre une image, on dit qu’elles ont souvent la tête dans les machines. Or elles sont cruciales et l’ont toujours été : dans les groupes industriels tout le monde sait l’importance que les équipes de maintenance ont pour la performance d’une société.
GMAO : un outil essentiel en pleine crise sanitaire
Elles sont aujourd’hui mises en lumière, et je pense qu’elles vont l’être de plus en plus avec des réseaux sociaux comme Mobility Work, qui permet quand même de les mettre en valeur et surtout d’améliorer le dialogue entre les équipes de maintenance et les fournisseurs de machines, d’équipements, de pièces de rechange. Ce dialogue se fait souvent au coup par coup, on peut donc dramatiquement l’améliorer grâce à la dynamique des réseaux sociaux. Je pense que Mobility Work doit pouvoir laisser son empreinte dans cette dynamique.
Vous parlez de Mobility Work, qui appartient vraiment aux outils de demain. Justement, comment peut-on préparer l’après-crise avec ces outils mais aussi, de manière globale, repenser un peu la maintenance ?
L’après-crise se découpe en deux phases. On aura d’abord le très court terme, c’est à dire les six mois qui viennent, qui vont être extrêmement sportifs parce qu’on va tous être confrontés, dans l’univers de la production, à ce qu’on pourrait décrire comme une régate par temps plat, sans vent, avec beaucoup d’à-coups.
Au fur et à mesure du temps, la coordination entre les équipes de production et de maintenance pour assurer le taux de disponibilité maximum des machines sera absolument capitale pour l’optimisation des performances.
On espère justement, grâce à aux travaux que nous avons pu faire pendant ces trois semaines, avoir une amélioration très substantielle de la programmation et de l’ordonnancement des équipes de production et de maintenance, grâce entre autres à Mobility Work, qui est un outil qui permet vraiment d’ordonnancer les activités de façon limpide.
GMAO : notre guide pour adopter au mieux votre nouvel outil
Dernière question : selon vous à quoi ressemblera la maintenance de demain, dans un monde où on voit très bien que les contextes sont de plus en plus imprévisibles ?
Ce que je crois, c’est que dans l’immédiat la plupart des sociétés vont avoir beaucoup de mal à trouver les financements pour acheter des machines. Nous allons donc de plus en plus aller vers de la location de machines.
Mobility Work, par le biais de sa plateforme Mobility Work Hub, a une coopération avec la société de financement Idinvest afin de développer une solution de Machine as a Service. La maintenance de ces machines en location va être au coeur de ce nouveau service qu’on va développer, je pense, dans le futur.
Merci à vous, M. Guinot, pour vos réponses et merci à toutes et tous de nous avoir écoutés. A très bientôt pour un nouveau podcast Mobility Work ! »