En période de crise sanitaire, la maintenance autonome est une méthode particulièrement utile. Les usines tournent en effet souvent avec des effectifs réduits, et le bon fonctionnement des machines dépend de la capacité des opérateurs à en assurer eux-mêmes l’entretien.
Pour développer une maintenance industrielle autonome, il est important de disposer des bons outils. Utiliser un logiciel de GMAO de dernière génération aux fonctionnalités avancées permet ainsi de donner un maximum d’autonomie aux équipes qui font tourner l’usine dans des conditions exceptionnelles.
Les avantages de la maintenance autonome
La maintenance autonome est une méthode élaborée par l’industrie japonaise pour perfectionner la maintenance industrielle.
Vers l’autonomie des opérateurs des machines
L’expression « maintenance autonome » désigne un mode d’organisation qui a pour but de permettre aux opérateurs des machines ou des équipements de réaliser eux-mêmes les tâches de maintenance industrielle, plutôt que de faire intervenir des techniciens spécialisés.
Ainsi, en les responsabilisant et en leur donnant les moyens de gérer eux-mêmes la maintenance des machines sur lesquelles ils travaillent, le entreprises gagnent en productivité de manière significative.
Qu’est-ce que la maintenance autonome ?
Aussi appelée « auto-maintenance », la maintenance autonome fait partie du concept de TPM (Total Productive Maintenance) développé par les entreprises japonaises, qui voulaient étendre le principe de TQC (Total Quality Control). Celles-ci souhaitaient notamment inclure des principes de maintenance préventive et prédictive.
La TPM désigne avant tout, bien sûr, des actions de maintenance : consacrer le temps nécessaire à l’entretien des machines (réparation, nettoyage, lubrification, etc.). Pour la rendre productive, la TPM a pour objectif la réalisation des opérations de maintenance tout en poursuivant la production, ou en la pénalisant le moins possible. Enfin, le terme « totale » souligne la volonté d’associer l’ensemble des équipes à la maintenance des équipements et d’en envisager tous les aspects.
Le principe d’auto-maintenance a surgi lorsque les équipes de production ont commencé à appliquer les règles des « 5S », un autre concept de la TPM. Ces équipes ont alors constaté que, pour améliorer la qualité de leur travail, elles devaient améliorer la maintenance et le fonctionnement de leurs équipements.
Pourquoi instaurer la maintenance autonome ?
En temps normal, la mise en place d’une maintenance autonome répond aux objectifs suivants :
- favoriser l’appropriation des machines par les opérateurs ;
- augmenter la disponibilité des équipements ;
- faire baisser les coûts de maintenance ;
- réduire les risques d’accident.
Les avantages de la maintenance autonome en période de crise sanitaire
En période de crise sanitaire et de confinement comme celle que nous connaissons actuellement, la maintenance industrielle autonome présente le grand avantage de permettre à des équipes de production réduites de réaliser elles-mêmes une grande partie des tâches d’entretien des machines, sans faire appel à des techniciens de maintenance.
Ainsi, les usines sont en mesure de poursuivre leur activité en faisant appel à un nombre limité de salariés. Que ce soit par choix (limitation des risques sanitaires) ou par contrainte (arrêts de travail pour maladie ou pour garde d’enfants, droit de retrait…), de nombreuses entreprises ne peuvent en effet pas compter sur leurs effectifs habituels. Les méthodes de la maintenance autonome permettent aux usines de continuer à produire, tout en assurant le bon fonctionnement des machines grâce à un entretien régulier et de qualité.
Comment mettre en place une maintenance industrielle autonome ?
Pour instaurer des principes de maintenance autonome au sein d’une usine, il convient de respecter certaines étapes, même lorsqu’on est dans l’urgence. Dans une usine en bon état de fonctionnement, ce processus est en principe assez rapide.
Les « 5S »
La première étape correspond à l’instauration de certaines règles, souvent appelées « 5S ». En résumé, celles-ci visent à éliminer tout ce qui inutile et à favoriser un rangement efficace, à appliquer ordre et méthode au sein de l’usine, à imposer des procédures d’inspection et de contrôle, à favoriser la propreté des équipements, et à instaurer une discipline et un respect collectifs. Le respect de ces grandes règles est indispensable à l’efficacité de la maintenance autonome.
Inspection et nettoyage
La deuxième étape consiste donc, logiquement, à réaliser une inspection et un nettoyage de l’ensemble des machines par l’ensemble des opérateurs impliqués dans leur fonctionnement. La mobilisation ponctuelle d’un maximum de personnel sera bénéfique à la réussite et à la rapidité de cette étape.
Lire aussi : La maintenance autonome en 6 étapes
Prévenir la détérioration
Ensuite, des mesures correctives seront mises en œuvre afin d’éviter une future détérioration des équipements : supprimer les sources de salissures et de déchets, prévenir les projections, faciliter l’accès et l’éclairage des zones à nettoyer, etc.
Instaurer des normes
Il faut ensuite mettre en place des normes d’inspection, de nettoyage et de lubrification. C’est lors de cette phase que se met en place l’autonomie réelle des équipes de production. Dans la foulée des étapes précédentes, elles élaborent leurs propres normes en s’appuyant sur la documentation et sur les pratiques existantes, et définissent les éléments à inspecter et à entretenir ainsi que la fréquence et les méthodes à respecter.
Former ou accompagner les équipes
La dernière étape correspond à la formation, lorsqu’elle est possible, des équipes de production par les équipes de maintenance, afin d’améliorer leurs compétences. En temps de crise sanitaire, cette formation peut éventuellement être réalisée à distance et prendre la forme d’un accompagnement par un responsable de la maintenance.
A l’issue de ces différentes phases, les opérateurs de maintenance sont en capacité de mener eux-mêmes l’inspection des machines et d’accomplir une grande partie des tâches courantes de maintenance.
Développer la maintenance autonome et préventive grâce à la GMAO
Le développement des nouvelles technologies a favorisé l’apparition d’outils de GMAO qui permettent, grâce à leur ergonomie et à leur mobilité, d’atteindre une bien plus grande autonomie des opérateurs de production dans la maintenance des machines sur lesquelles ils travaillent.
Choisir un logiciel de GMAO mobile pour une autonomie maximale
Dans la pratique, la gestion en autonomie totale de la maintenance industrielle par les équipes de production est un objectif théorique plus qu’un but concret. Pour s’en approcher au maximum, l’adoption d’un logiciel de GMAO mobile sera très utile. Un outil de GMAO mobile présente en effet trois caractéristiques particulièrement favorables à la maintenance autonome.
Une communication facilitée
D’une part, une application comme Mobility Work intègre un chat et des espaces de discussion selon un fonctionnement communautaire. La communication entre les différentes personnes impliquées dans la maintenance des équipements est donc extrêmement simple, même lorsqu’elle ne se trouve pas physiquement au même endroit.
Une utilisation simplifiée
D’autre part, elle a été conçue sur le modèle des applications de la vie courante, que nous utilisons désormais presque tous au quotidien. La prise en main et l’utilisation de ce logiciel sont donc très faciles, y compris par des équipes qui n’ont aucune compétence particulière en informatique.
Une mobilité totale
Enfin, l’application Mobility Work est disponible sur PC comme sur mobile. Cela signifie qu’elle est utilisable depuis n’importe quel support connecté à internet, qu’il s’agisse d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur personnel. Elle peut donc être utilisée par les opérateurs des machines lors des inspections régulières, pour les aider à réaliser celles-ci selon les procédures établies et leur permettre de renseigner les informations nécessaires. Mais elle peut également servir aux responsables de la maintenance, même s’ils sont en situation de télétravail, pour suivre les indicateurs de maintenance et s’assurer du bon fonctionnement des machines.
Piloter la maintenance préventive et à distance grâce à l’IoT
Grâce à l’IoT (Internet of Things, ou Internet des Objets), la GMAO de dernière génération permet en effet de suivre l’état et le fonctionnement des machines depuis n’importe où. Des capteurs situés sur chaque équipement et connectés à l’application Mobility Work donnent la possibilité de consulter à distance les principaux indicateurs de maintenance, sans nécessité de réaliser une inspection sur place.
Ces capteurs permettent en outre de développer la maintenance préventive. De nombreux dysfonctionnements des machines peuvent ainsi être anticipés, afin d’éviter tout impact négatif sur la production. De plus, les éventuelles interventions de techniciens de maintenance pour des tâches de maintenance compliquées peuvent être anticipées et planifiées dans le respect des règles sanitaires imposées par la crise actuelle.
En temps normal, la maintenance autonome représente une avancée pour les usines, notamment en termes de productivité. En période de crise sanitaire, elle devient presque indispensable pour de nombreux sites de production qui doivent fonctionner avec des effectifs réduits. Grâce à la GMAO nouvelle génération, les opérateurs de production peuvent réaliser la plupart des tâches de maintenance eux-mêmes, en étant assistés à distance, si besoin, par les responsables de la maintenance. Ces derniers bénéficient, quant à eux, de nouvelles capacités de maintenance préventive.