Barthélémy Longueville travaille depuis 12 ans pour Vallourec, leader mondial des solutions tubulaires. De retour en France après huit années passées en Chine où il était en charge des opérations industrielles et commerciales, il occupe désormais le poste de Chief Digital Officer et supervise les problématiques de transformation digitale pour le Groupe. Manuel Pinto, lui, a rejoint le groupe Vallourec au commencement de sa carrière dans la maintenance industrielle. Aujourd’hui, il est responsable maintenance sur le site de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime). Ils ont tous deux accepté de nous faire part de leur expérience du déploiement de la GMAO nouvelle génération Mobility Work.
Mobility Work : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Manuel Pinto : J’ai intégré le site de Déville-lès-Rouen en 1991 en tant que dépanneur puis préparateur électricien. En 2007, j’ai été nommé responsable d’équipe de dépannage. J’occupe depuis 2012 le poste de responsable maintenance : d’abord à l’unité à chaud, puis, il y a deux ans, ce poste a un peu évolué car les opérations de laminage à chaud des tubes se déroulent désormais dans les sites allemands du Groupe. Ainsi, depuis 2017, je suis responsable de maintenance unité à froid.
Barthélémy Longueville : Cela fait maintenant 12 ans que j’ai rejoint les équipes de Vallourec. J’ai débuté en tant que responsable qualité, puis au bout de deux ans à ce poste, on m’a proposé de m’expatrier en Chine où j’ai occupé successivement les postes de directeur d’usine, directeur industriel, puis directeur général en charge des opérations industrielles et commerciales de l’activité énergie électrique pour la Chine.
Depuis mon retour à Paris en 2017, je suis en charge des problématiques de transformation digitale pour l’entité Vallourec France. La transformation digitale se déploie autour de trois axes au sein de notre organisation :
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Le digital comme levier d’innovation pour nos clients. Autrement dit, notre ambition est d’exploiter les données pour offrir de nouveaux services à nos clients.
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Le digital comme vecteur d’amélioration de la performance. Dans ce deuxième chapitre, nous agissons au niveau opérationnel afin d’améliorer la production sur l’ensemble de nos sites, de réduire les coûts et d’en optimiser la qualité grâce aux nouvelles technologies, et en particulier grâce aux techniques d’« analytics ». Ces initiatives couvrent également les fonctions support (achats, contrôle de gestion, etc.).
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Le digital comme vecteur de collaboration et de communication. Par l’introduction de solutions innovantes, nous cherchons à améliorer la communication entre et au sein des équipes de Vallourec.
À mon sens, la GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) nouvelle génération Mobility Work se trouve à la croisée du deuxième et du troisième axe, en cela qu’elle permet à nos équipes de rationaliser leurs opérations de maintenance industrielle tout en offrant aux techniciens de nouvelles possibilités d’échange et de communication.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de tester la GMAO ?
Barthélémy Longueville : Notre décision d’adopter la GMAO nouvelle génération Mobility Work a d’abord été motivée par la perspective d’intégrer à nos outils une solution de notre époque, et facile à déployer car hébergée dans le Cloud.
Nous avions besoin d’un outil innovant pour affirmer notre stratégie de TPM (maintenance productive totale) mais aussi pour renforcer la relation entre opérateurs de maintenance. La GMAO Mobility Work est une application pratique, centrée sur l’usage, sur les techniciens de maintenance ce qui représente évidemment un bénéfice immédiat pour nos équipes.
L’approche m’a donc séduit et j’étais persuadé de l’utilité d’un tel outil. Mais ce qui a fini de me convaincre et de pousser le projet, ce sont les deux premières semaines de test que nous avons réalisé avec Mobility Work.
Nous avons donc déployé l’application sur le site de Déville-lès-Rouen ; l’adoption par les techniciens de maintenance s’est faite très facilement. Il est vrai qu’il s’agit d’une équipe moderne et dynamique, qui n’a donc pas opposé de résistance. Mais il est très rare de voir un outil informatique être adopté aussi facilement. En deux semaines, les usages étaient là : presque tous les techniciens dotés d’identifiants utilisaient la GMAO Mobility Work. Cela a tout de suite fonctionné, ce qui est très bon signe.
Comment s’est déroulé le processus de réflexion en amont ?
Manuel Pinto : Lors de la présentation, j’ai moi aussi été séduit par la GMAO Mobility Work. Une première impression qui s’est confirmée par la suite, une fois l’application déployée et les organigrammes, équipements et pièces de rechange créés. Comme le disait tout à l’heure Barthélémy, les équipes ont tout de suite adopté l’outil : quand nous avons vu les techniciens de maintenance faire leurs rapports d’activités sur Mobility Work et se détacher de notre ancien outil, nous avons compris que c’était gagné.
Barthélémy Longueville : Il y a aussi eu une période d’amélioration durant l’été, si je me souviens bien, au cours de laquelle vous avez pris en photo les équipements pour rendre l’outil plus visuel.
Identifiez vos équipements en un clin d’oeil grâce à la GMAO nouvelle génération Mobility Work
Manuel Pinto : En effet, nous ne nous sommes pas lancés immédiatement sur toutes les fonctionnalités de Mobility Work. Nous avons commencé par le plus simple, c’est-à-dire le rapport d’activités et nous nous sommes concentrés là-dessus. Nous en avons présenté les avantages à nos équipes : accessibilité du rapport d’activités, communication simplifiée, disponibilité des interventions. Grâce à cette fonctionnalité, il y a un véritable échange entre le responsable maintenance et les équipes.
Nous avons récemment entrepris de photographier les 2 000 machines qui constituent notre parc. Nous avons progressivement adopté certaines fonctionnalités.
Depuis combien de temps la GMAO Mobility Work est-elle en place ?
Barthélémy Longueville : Nous avons mis en place la GMAO Mobility Work en mai 2018 au sein de l’usine Vallourec de Déville-lès-Rouen. L’élaboration des rapports d’activités ont constitué un point de départ dans l’intégration de Mobility Work dans l’usine, puisqu’ils permettent aux équipes d’établir un suivi des opérations de maintenance industrielle.
Comment le déploiement a-t-il été vécu ?
Manuel Pinto : Plusieurs générations cohabitent sur le site de Déville-lès-Rouen. Les plus jeunes ont tout de suite adopté l’application. Pour la plupart, l’application Mobility Work ressemble un peu à ce qu’ils connaissent, aux réseaux sociaux par exemple. L’adoption a peut-être été un peu plus compliquée pour les autres, mais en une semaine tout était réglé. Aujourd’hui, personne ne ferait marche arrière.
Pour prévenir d’éventuelles inquiétudes, nous avons organisé des formations. Nous avons ici un technicien, habituellement responsable de la structure, des pièces de rechange, qui s’est dédié aux formations. Il a donc organisé pour nos trente utilisateurs trois sessions de formation, chacune d’une durée de 30 minutes pour une dizaine de participants. Dès les quinze premiers jours, nous comptions déjà près de 1000 ou 2000 activités.
Comment cela s’inscrit-il dans la transformation digitale de Vallourec ?
Barthélémy Longueville : En termes de gestion de projet IT, il s’agit véritablement d’un changement de modèle. D’ordinaire, nous achetons des licences puis nous effectuons un run tous les ans. Ce processus requiert l’intervention d’une équipe pour le déploiement, pour la formation, etc.
Dans le cas de la GMAO nouvelle génération Mobility Work, la prise en main est très simple. Nous disposons d’un service payant hébergé sur le Cloud. Nous sommes là aussi dans une approche d’amélioration continue, Mobility Work est une start-up en perpétuelle évolution. Nous pouvons en outre influer sur les fonctionnalités que l’on veut voir développées.
Comme souvent, le site de Déville-lès-Rouen est un peu en avance par rapport aux autres. Face au succès rencontré là-bas, nous avons décidé de déployer l’outil de GMAO dans d’autres usines du groupe Vallourec pour leur faire bénéficier des mêmes avantages et créer une communauté d’utilisateurs. Les professionnels de la maintenance pourront ainsi échanger des bonnes pratiques sur une machine commune, comparer les stratégies de maintenance industrielle ou encore l’usage des pièces détachées, sans contrainte géographique, et ainsi améliorer globalement notre outil industriel.
Selon vous, quels sont les avantages de la GMAO Mobility Work ?
Manuel Pinto : À mes yeux, le principal avantage, c’est de pouvoir consulter l’application où que l’on soit : au travail ou chez soi. Je suis constamment connecté, je sais en permanence ce qu’il se passe dans l’usine, ce qui n’était pas possible avec notre ancien logiciel de GMAO ou avec un rapport d’activités Excel.
Je pense que cela représente aussi un intérêt pour les techniciens de maintenance : ils ont dorénavant le moyen de savoir ce qu’il s’est passé durant leur absence avant même d’arriver à l’usine. Cela a par exemple aussi bien facilité les relations entre les opérateurs et les dépanneurs qu’entre les dépanneurs et la préparation.
Qui plus est, le déploiement de Mobility Work a engendré un vrai gain de temps pour les équipes. Nous fonctionnons sur le modèle des trois-huit, tous les matins nous avons une réunion de maintenance pendant laquelle nous parcourons toutes les activités passées. Mobility Work nous a simplifié cette réunion.
Mais la véritable valeur ajoutée de cette GMAO nouvelle génération pour les opérateurs, c’est de pouvoir consulter l’historique des pannes de l’équipement sur lequel ils interviennent. Ils peuvent ainsi savoir si la panne est récurrente, si une solution existe déjà ou s’il s’agit d’un problème nouveau.
Comment cela s’est-il traduit au niveau opérationnel ?
Barthélémy Longueville : Cette valeur ajoutée dont parlait Manuel va commencer à se traduire au niveau de la performance opérationnelle du site. Les techniciens de maintenance sont des ressources précieuses, il est donc important de leur donner les moyens de se concentrer sur leurs interventions de maintenance, sur l’amélioration des équipements plutôt que de perdre leur temps avec un outil compliqué à utiliser.
On constate un réel gain d’efficacité, c’est-à-dire que nous réduisons le temps passé par les techniciens de maintenance sur des tâches administratives, afin qu’ils transmettent à la production des informations fiables, qu’ils soient capables d’animer leurs activités de maintenance plus efficacement, et qu’ils optimisent leur temps d’activité. À terme, cela se traduit par l’amélioration globale de la maintenance des équipements.
Manuel Pinto : Nous observons bien une tendance qui va dans ce sens. Il faut encore attendre quelques mois avant d’en voir les fruits. Comme le disait Barthélémy, nous avons constaté un certain gain de temps qui nous permet de nous concentrer sur l’amélioration des équipements et des process. Grâce à l’historique des pannes, nous sommes désormais en mesure de mieux les analyser et ainsi de réduire les temps d’arrêt de façon significative.
Barthélémy Longueville : La GMAO Mobility Work nous ouvre en effet de nouveaux horizons en termes d’amélioration continue. Dans le cadre de cette démarche globale d’amélioration de la qualité, nous pouvons être amenés à échanger avec les techniciens de maintenance sur les problématiques qu’ils rencontrent avec les équipements. En associant l’historique des tâches et les statistiques, nous trouvons rapidement quel technicien est intervenu le plus sur la machine qui nous intéresse.
Quelle est la fonctionnalité que vous utilisez le plus ?
Manuel Pinto : Je dirais le fil d’actualités. Tout au long de la journée, je regarde le déroulé des interventions de maintenance industrielle sur l’application. Cela me donne une tendance de l’activité de mes équipes.
Suivez l’activité en temps réel de votre site depuis votre GMAO Mobility Work
Ensuite, je citerais les tâches. Tous les matins, lors de notre réunion de maintenance, nous sélectionnons les tâches pertinentes pour constituer un rapport d’activités. D’ailleurs, je suis très satisfait de la nouvelle version du fil d’actualités, car on y voit maintenant les tâches et les activités qui y sont associées directement.
Quels sont à présent vos projets de développement ?
Barthélémy Longueville : Nous avons pour ambition de déployer la GMAO Mobility Work sur nos sites à l’étranger, en Indonésie, en Arabie Saoudite, mais aussi en France notamment. Le groupe Vallourec est présent dans plus de 20 pays à travers le monde.
Pour cela, nous misons sur un partenariat avec Mobility Work dans une approche somme toute agile. À mesure que nous constatons la satisfaction des utilisateurs et l’accroissement de la performance, nous projetons de déployer Mobility Work au sein du groupe.
Êtes-vous satisfait de la réactivité de nos équipes ?
Barthélémy Longueville : Comparée à d’autres éditeurs de logiciels, la collaboration avec Mobility Work a été assez facile : prise en charge, intégration des premières données… Par ailleurs, j’ai l’impression que nos équipes disposent d’un point de contact très propice avec les équipes de Mobility Work. Nos retours sont pris en compte.
Manuel Pinto : Je suis en contact avec les équipes de Mobility Work via le chat en ligne. Ils sont très réactifs. Il y a une bonne écoute de la part de l’équipe lorsque l’on fait remonter certains problèmes ou d’éventuelles pistes d’amélioration. J’ai d’ailleurs participé à un atelier utilisateur dans cette optique.
Merci à M. Pinto et Longueville pour ce témoignage à deux voix. Les retours utilisateurs sont au cœur de notre démarche et nous aident à améliorer notre produit au quotidien.