La productivité de la maintenance est un enjeu particulièrement fort pour les entreprises du secteur automobile, qui sont donc de plus en plus nombreuses à adopter une solution de GMAO pour la gestion de la maintenance.
Adrien David dirige le secteur maintenance et amélioration continue du pôle assemblage au sein de la société Aptiv, un équipementier automobile qui fabrique des connecteurs étanches, aussi bien pour des moteurs électriques que pour des moteurs essence et diesel.
Il nous explique ici comment s’est déroulée l’adoption de la GMAO Mobility Work et l’utilisation qui en est faite aujourd’hui au sein de son usine.
Quelles sont les problématiques de maintenance spécifiques à votre entreprise ?
« Aujourd’hui, c’est surtout la question des datas qui nous occupe. Nous manquons d’une culture data, nous n’avons pas de données sur le nombre de fois où nous intervenons sur les machines, sur le nombre de pièces de rechange que nous utilisons, sur le coût de la main d’œuvre générale, des techniciens ou des pièces de rechange.
Comment gériez-vous la maintenance avant d’adopter la GMAO Mobility Work ?
Avant, on n’avait aucun véritable outil de gestion de la maintenance. On notait les interventions dans des « cahiers de prod », rien de véritablement exploitable. On avait juste une GMAO « faite maison » où les opérateurs notaient les machines en panne. Il n’y avait aucun descriptif, rien sur les interventions à faire.
Pourquoi avoir adopté Mobility Work ?
Dans un premier temps, c’était pour mieux gérer notre curatif, pour avoir l’état machine (dégradé, en panne…), avoir plus d’informations sur les types de pannes et de dégradé, pour pouvoir récupérer les informations des techniciens et générer des données derrière.
Combien de temps a duré la mise en place de Mobility Work ? Comment s’est-elle déroulée ?
On a mis Mobility Work en place en 2019. L’intégration s’est plutôt bien passée, notre CSM nous a bien aidé pour intégrer toutes les fiches machines dans la GMAO, pour structurer, pour mettre en place, former les opérateurs. Ça a été assez rapide à mettre en place.
Pour tout le travail de création sur la GMAO des machines, des équipements, etc., on a mis environ un mois à tout bien paramétrer avec son aide.
Après, en 2-3 semaines le service production était autonome pour utiliser Mobility Work.
Créer une tâche de maintenance dans l’application mobile Mobility Work
Quels sont les principaux avantages de cette GMAO pour le secteur automobile selon vous ?
Concernant l’application en général, je trouve qu’elle est assez facile à utiliser, que l’environnement est agréable. Dans notre service, pour gérer le curatif, ça se passe bien. Pour les tâches et la recherche d’équipements par exemple, ça marche bien.
Je dirais que c’est surtout au niveau de l’historique de maintenance que ça nous a apporté. Maintenant on est capable d’aller rechercher les pannes, avant on avait pas tout ça, ça dépendait juste de ce dont on se souvenait. Aujourd’hui on peut chercher les pannes qu’on a déjà eues sur un équipement, les retrouver facilement. Pour les problèmes de qualité de produit, l’historique est vraiment intéressant aussi.
Concrètement ça nous fait gagner du temps et nous rend plus efficace. Ça nous permet de résoudre plus facilement des problèmes en cherchant dans l’historique et de constater certaines récurrences quand on regarde le nombre de pannes sur une machine. Ensuite on peut adapter ou modifier nos méthodes en fonction de ça.
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Quelles sont les fonctionnalités de l’application que vous utilisez le plus ?
Vraiment le curatif, les tâches au quotidien : création de tâches, suivi des tâches. Mais il y a d’autres services dans la société qui utilisent déjà la partie préventif.
Y a-t-il des fonctionnalités que vous aimeriez mieux exploiter ?
Concernant la data on manque encore de temps et de culture pour vraiment approfondir. On est toujours plus sur du curatif que sur du préventif, on doit être à environ 70% de curatif et 30% de préventif. On a peu de temps pour vraiment se poser, analyser les données, et voir vraiment les pannes récurrentes. C’est notre objectif, mais pour l’instant on voudrait déjà inverser la tendance entre préventif et curatif. Quand on sera sur du 50/50 on pourra sûrement plus travailler sur les data. Idéalement on voudrait arriver à 60% de préventif.
Dernièrement il y a eu des changements dans la structure de l’entreprise, et on est en train de faire évoluer tout ce qui est plans de maintenance. C’est prévu qu’on passe tout le préventif sur Mobility Work mais avant ça je voudrais que tout soit propre en version papier, ce qui n’est pas encore le cas. En effet, dans le secteur automobile nous devons respecter des règles strictes en vue des nombreux audits.
Avez-vous des projets particuliers concernant l’utilisation de Mobility Work ?
On a pas mal de projets en cours, notamment sous l’impulsion de notre service digitalisation. Le préventif en fait partie. On voudrait intégrer les modes opératoires directement dans Mobility Work, la gestion des pièces détachées aussi. On aimerait aussi relier le logiciel qu’on utilise pour l’état de nos machines à Mobility Work pour que ça crée des tâches en automatique dans l’application. »
Merci beaucoup à Adrien David de nous avoir livré son témoignage sur son expérience de la GMAO Mobility Work !